On estime qu’entre 40 et 50% des pertes post-récoltes en Afrique tropicale sont dues aux moisissures. En Afrique tropicale en effet, les mauvaises conditions de stockage et conservation des aliments favorisent la prolifération de divers champignons filamenteux qui produisent des métabolites secondaires toxiques (appelés mycotoxines) pour l’homme, à travers soit la consommation directe de ces aliments ou de leur dérivés (lait, viandes, fromages…). Bien qu’on note une absence cruciale des statistiques nationales, de nombreuses mycotoxines telles que les aflatoxines, ochratoxine, fumonisines et les trichothecens (produits par une grande diversité de champignons des genres Aspergillus, Penicillium, Alternia) sont de silencieux mais redoutables tueurs en milieu tropical. Par ailleurs, les espèces sauvages renferment bon nombre d’espèces comestibles comme toxiques. L’objectif global visé au sein de cet axe de recherche est de contribuer à la documentation des champignons associés aux denrées alimentaires et les champignons sauvages toxiques, de même que le screening des toxines secrétées par ces champignons et leur impact sur la sécurité alimentaire. Spécifiquement, il s’agira (1) étude de toxicité de quelques macromycètes et des intoxications fongiques en milieu tropical, (2) étude de la diversité des champignons associés aux denrées alimentaires d’Afrique tropicale, (3) étude de la diversité des mycotoxines produites par les moisissures et impact nutritionnel et sanitaires,